Les Troubles du Comportement Alimentaire et l’Alimentation émotionnelle, bien qu’assez différents dans leurs causes et leur vécu, sont 2 rapports perturbés à l’alimentation et qui nécessite un accompagnement spécialisé.
Cet accompagnement dépendra bien sûr beaucoup de votre problématique, de votre histoire et de son évolution ainsi que de votre engagement dans le soin, mais les grandes lignes peuvent être ainsi résumées :
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont des psychopathologies (référencées dans les manuels diagnostiques de psychiatrie) qui comprennent notamment l’anorexie mentale, la boulimie, l’hyperphagie ainsi que des formes partielles, mixtes ou atypiques.
Il se peut que vous ayez du mal à savoir si vous souffrez d’un de ces troubles, surtout si la forme de la pathologie est partielle. Seul un psychiatre est habilité à poser un diagnostic et je me tiens à votre entière disposition pour vous orienter vers l’un d’eux si besoin.
Il est cependant possible de vous donner ici une brève définition des principaux troubles.
L’anorexie mentale se caractérise par une restriction volontaire des apports alimentaires, tant en quantité qu’en qualité, souvent accompagnée d’hyperactivité et conduisant à une perte de poids (parfois extrêmement importante). Associée à une peur intense de retrouver un poids « normal », la perception du poids et des formes corporelles est altérée. L’anorexie peut
conduire ou se mixer à un trouble boulimique.
La boulimie se définit par des épisodes à répétition de frénésie alimentaire avec un sentiment de perte de contrôle. Pour éviter la prise de poids, l’ingestion d’une très grande quantité de nourriture est suivie de comportements compensatoires tels que des vomissements, prise excessive de laxatifs, jeûne ou activité physique.
L’hyperphagie boulimique est un TCA proche de la boulimie, mais qui s’en distingue par différents aspects, notamment le fait qu’il n’y a pas recours (ou très peu) aux comportements compensatoires.
Comme beaucoup, vous vous demandez sûrement s’il est possible de s’en sortir
Ma réponse est oui ! Et je m’appuie autant sur ce que l’on trouve dans la littérature que sur mes 20 années de pratique.
Le pilier de la thérapie est bien évidemment la prise en charge psychologique avec psychologue et/ou psychiatre. Pour autant, cette pathologie complexe nécessite également l’intervention de médecins généralistes et spécialistes ainsi qu’une prise en charge diététique spécialisée. Il n’est pas rare aussi que s’ajoute une dimension corporelle avec l’aide d’un(e) psychomotricien(ne).
La complexité de ces pathologies fait qu’il est difficile de s’en sortir seul(e). Mais avec un accompagnement adapté et, bien évidemment, votre engagement dans les soins, vous pouvez clairement espérer laisser le TCA derrière vous.
Pour autant, ne tardez pas. Moins vous attendez pour vous soigner, plus vous augmentez vos chances de réussite.
Les consultations de diététique consistent à :
La prise en charge diététique de l’anorexie mentale doit prendre en compte à la fois les nécessités médicales notamment de reprise pondérale mais aussi vos peurs, vos freins, vos empêchements. Vous aurez à sortir un peu de votre zone
de confort bien sûr pour avancer mais nous avançons aussi à votre rythme en tenant compte de vos blocages. Les objectifs couvrent aussi bien les augmentations quantitatives que la diversification qualitative ou les situations problématiques que vous rencontrez dans votre quotidien. Il s’agira aussi de travailler sur les cognitions et fausses croyances autour de l’alimentation et idéalement d’introduire par la respiration notamment une meilleure gestion des situations anxiogènes et un regard sur soi davantage bienveillant.
L’accompagnement de l’hyperphagie et des crises de boulimie est différent, rendu plus complexe notamment par la perte de contrôle qui survient, s’apparentant parfois à un état de transe. Il sera important de poser cadre et repères alimentaires et de retrouver rythme et structure de repas. Mais il faudra aussi, et c’est sans doute le plus difficile, apprendre à appuyer sur le bouton pause, accueillir et faire face avec courage à ce qui dérange pour apprendre à réguler les émotions et contrôler les pulsions.
Le but de l’accompagnement est de vous conduire vers votre objectif qui, dans la majorité des cas, est de vous permettre de renouer avec une vie sociale agréable, de répondre avec joie aux invitations sans vous torturer à l’avance sur ce qu’il y aura ou non à manger, de vous libérer des obsessions alimentaires, des restrictions et des compulsions qui vous gâchent la vie pendant et entre chaque repas … Lorsque la pathologie a évolué sur de nombreuses années, l’objectif peut être un peu moins ambitieux mais il reste axé sur l’amélioration des symptômes et de la qualité de vie.
La 1 ère consultation permet de retracer l’historique du trouble, poser un bilan et recueillir vos attentes et motivations. Après avoir clarifié votre objectif final, nous déterminons ensemble le 1 er pas à faire. Puis, au cours des différentes consultations de suivi, je vous accompagne pour vous permettre de progresser.
Ainsi rééduquer cognitions et comportement alimentaire, soutenir votre motivation, avancer d’objectifs en objectifs, transformer vos peurs et vos croyances, apprendre à respirer et à réguler vos émotions, visualiser différentes situations, intégrer la bienveillance envers vous-même … sont autant d’axes de travail possibles, modulables selon vos attentes.
Mon accompagnement se veut professionnel, bienveillant et soutenant. Pour autant, j’ai besoin de vous ! Je vous conseille, vous soutiens et vous guide vers vos ressources intérieures mais il n’y a que vous qui puissiez ensuite les actionner. Et s’il y a bien une chose que je sais c’est que ces ressources vous les posséder, toutes et tous !
Le nombre de séances dépend essentiellement de vous. Personne, pas même un psychiatre, n’est jamais en mesure de vous « prédire » le temps qu’il vous faudra pour guérir.
En revanche, nous faisons régulièrement un point d’étape pour que vous puissiez évaluer vos progrès et votre avancée sur le chemin de la guérison.
Quant à la fréquence des rendez-vous, elle dépend du type de TCA, de la gravité du trouble et de ce dont vous estimez avoir besoin. Les séances peuvent être hebdomadaires mais en général elles ont lieu toutes les 2 semaines, et peuvent
s’espacer à mesure que vous avancez.
Les régimes alimentaires ne sont pas anodins. S’ils sont incontournables dans certaines maladies chroniques, ils doivent toujours être accompagnés pour éviter les effets délétères comme la carence en nutriments ou l’altération de l’organisme au niveau cardiaque, rénal, hépatique et osseux.
Lorsqu’il s’agit de vouloir perdre du poids, l’accompagnement est tout autant recommandé pour éviter de tomber dans un régime amaigrissant aux conséquences multiples : carences, interdits et craquages, rebonds et effet « yo-yo » etc. Le problème du régime amaigrissant est qu’il ne peut durer qu’un temps et qu’il ne réapprend pas à manger normalement ». A l’arrêt, les anciennes habitudes reviennent accompagnées rapidement des anciens kilos.
Ne négligeons pas non plus l’impact psychologique de ce type de régime où les échecs à répétition peuvent conduire à une perte de l’estime de soi voire à une dépression et les interdits imposés à un véritable Trouble du Comportement
Alimentaire.
Bien sûr, travailler sur un cadre alimentaire, corriger certaines erreurs, organiser les courses, restructurer les repas ou apprendre à cuisiner savoureux, est utile.
Mais il est indispensable d’intégrer un suivi comportemental et émotionnel. A fortiori lorsque le problème de poids est dû à une alimentation émotionnelle.
Les conseils nutritionnels ne peuvent fonctionner que lorsque l’on a une gestion consciente et saine de nos prises alimentaires. La prise en charge d’une surcharge pondérale dans un contexte d’alimentation émotionnelle demande d’autres compétences qu’un simple rééquilibrage alimentaire.
Le concept d’alimentation émotionnelle peut se définir par le fait de moduler ce que l’on mange en fonction de notre état émotionnel et non de la faim ou de la satiété. La nourriture est alors utilisée pour réconforter un éprouvé déplaisant, parfois aussi pour se récompenser, ajouter du plaisir à une joie ou la « réguler » quand elle apparait curieusement difficile à supporter. Mais le soulagement apporté ne dure jamais bien longtemps. En fait, il est impossible de « manger une émotion ».
Dans le meilleur des cas, on arrive à l’anesthésier un temps, mais elle reste endormie, prête à ressurgir et s’ajoutent culpabilité, mal-être et kilos supplémentaires à reperdre. Il semble aujourd’hui que l’alimentation émotionnelle, tant par la quantité consommée que le choix d’aliments « plaisir », est de plus en plus mise en cause dans le surpoids et l’obésité ainsi que dans différents sous-types de troubles du comportement alimentaire.
Il semble aujourd’hui que l’alimentation émotionnelle, tant par la quantité consommée que par la qualité des aliments, est de plus en plus mise en cause dans la surconsommation et l’obésité ainsi que dans différents sous-types de troubles du comportement alimentaire.
L’intensité des compulsions est sans doute moins importante que dans la boulimie. Pour autant, si vous êtes un « mangeur émotionnel » vous vous retrouvez sans doute aussi dans une grande souffrance et pris dans le piège de régimes plus ou moins restrictifs et d’interdits alimentaires, régulièrement transgressés.
En fait, et vous l’avez très certainement compris, le véritable problème n’est pas dans la construction de l’assiette mais dans la régulation des émotions. Le vécu insupportable d’une émotion doublé de la panique du poids qui monte activent le mode archaïque de survie « fuir ou combattre ». Le problème est qu’éviter ou lutter contre une émotion ne la résout pas, au contraire, il ne fait à terme qu’aggraver la réponse apportée. Les émotions non régulées se transforment peu à peu en pulsion incontrôlée. Et la volonté persistante de vouloir perdre du poids coûte que coûte renforce le mécanisme, amplifiant tristesse et désespoir.
Il sera d’abord important d’apprendre à distinguer faim physiologique et faim émotionnelle et différents indices pourront vous aider que l’on décrypte ensemble en consultation.
Puis il s’agira d’identifier vos déclencheurs émotionnels : type d’émotions, sensations corporelles, situations, pensées … Je vous apprends à appuyer sur pause, à faire face sans jugement, à accueillir ce qui se passe comme un observateur bienveillant pour que vous puissiez retrouver votre capacité à choisir ce qui est bon pour vous. Vous ne vous laissez plus embarquer. Bien sûr cela demande du courage mais vous découvrez alors, au-delà de vos peurs, la véritable liberté qu’offre une réponse émotionnelle adaptée. La Pleine Conscience est le meilleur outil qui soit pour apprendre à se connaître et à réguler nos états d’âme douloureux.
La 1ère consultation permet de faire en quelque sorte un état des lieux et de poser le décor alimentaire ainsi que votre premier objectif de progression. Puis, au cours des consultations de suivi, vous apprenez d’abord à respirer consciemment, puis progressivement, à vous connecter à vous, à identifier vos émotions, à accueillir vos sensations corporelles, à observer vos pensées, à être dans la pleine conscience de ce qui se passe pour ne plus craindre de vivre telle ou telle émotion. Vous pouvez alors la laisser vous traverser et s’écouler d’elle-même. Vous retrouvez alors fierté et sérénité, équilibre alimentaire et équilibre pondéral.
Le nombre de séances dépend de votre objectif, de votre rythme, de vos difficultés, de ce que vous parvenez à mettre en place. Nous faisons régulièrement le bilan de vos progressions afin que vous puissiez vous situer par rapport à vos objectifs.
Quant à la fréquence des rendez-vous, je recommande d’être entre 1 à 2 fois par mois mais nous en discutons ensemble et vous décidez en fonction de vos besoins.